Qu’est-ce qu’un Mini 6.50 ?

La Mini Transat ne s’appelle pas Mini parce qu’elle serait une transatlantique version réduite  mais parce qu’elle se court sur des « Minis 6.50 »  de minuscules bateaux de 6 mètres 50 !

Ces bateaux, bien que petits, sont parfaits pour traverser l’Atlantique : ils sont rapides et fiables ! Bien entendu, il y aurait beaucoup plus de confort (et de sécurité) à bord d’un plus gros bateau, mais le concept de la course est d’être accessible au plus grand nombre et que le budget soit un frein pour le moins de personnes possible. Par ailleurs, nombre de marins s’entendent pour dire que plus le bateau est petit, moins on a d’ennuis !

2 catégories de bateaux, pour 2 états d’esprit différents :

– Les bateaux prototypes, véritables laboratoires pour les architectes navales !

A l’origine, les Minis 6.50 étaient presque tous différents. Chacun courrait la Mini Transat avec son prototype, construit par lui-même ou racheté à un autre. Aujourd’hui, les prototypes représentent une catégorie de bateaux bien particulière : ce sont des bateaux à la pointe de la technologie, qui pour la plupart n’existent qu’en un seul exemplaire et qui font face à une jauge (un ensemble de règles) très libre à condition de faire 6 mètres 50 de long ! C’est donc le jouet idéal pour tester de nouvelles idées, et nombreux sont les architectes à garder un oeil sur ce qui se fait en Mini 6.50 pour voir les dernières innovations en cours. Aujourd’hui, un prototype performant est toujours en carbone,  avec des dérives, des ballasts et même parfois des foils !

– Les bateaux de série, pour que le marin fasse encore plus la différence !
Mais depuis quelques années, il existe une autre catégorie de bateaux : les bateaux de série ! Ce sont des bateaux qui répondent à une jauge plus stricte, et qui existent en plusieurs exemplaires (au minimum 10). Un bateau de série ne peut pas être en carbone, ne peut pas avoir de mât en carbone, ne peut pas avoir de dérives, ni de ballasts etc.
L’idée est la suivante : limiter au plus possible les différences entre bateaux de série, pour que ce soit le marin qui fasse la différence !
Aujourd’hui, il existe plusieurs sortes de bateaux de séries sur le circuit Mini 6.50 : les Argo, les Ofcet, les Pogo 2, les Pogo 3, les Dingo etc… ils ont tous en commun d’exister au minimum en 10 exemplaires et de répondre à la jauge des bateaux de série. Mais certains sont des plans plus récents et donc un peu plus performants… forcément ! Néanmoins, les différentiels de vitesse n’ont rien à voir avec ceux observés en catégorie prototype.

Pourquoi la Mini Transat ?

Fan de sport

En 2010, je me suis cassé la cheville sur un terrain de rugby. Quelques vis, 2 mois de plâtre, et 3 mois de rééducation plus tard, j’avais fait un constat : impossible pour moi de ne pas vivre d’aventures sportives ! Tant que ma santé me le permettra, je me lancerai de nouveaux défis ! Que ce soit de la course à pied, du rugby, de la planche à voile, de la randonnée, ou de la voile j’ai plutôt la bougeotte, j’aime la découverte de nouveaux sports, et j’aime la compétition ! Ce n’est donc pas sans raison que je suis attirée par le défi sportif que représente la Mini Transat.

La Mini Transat : comme un virus ! 

Cela fait à peine 10 ans que j’ai découvert la régate, et ce n’est qu’une fois en école que j’ai pu m’y exercer un peu plus régulièrement. Mais le virus de la Mini Transat, je l’ai attrapé par le biais (la faute ?) d’un autre passionné : Tanguy Le Turquais ! Je l’ai en effet accompagné sur son projet de Mini Transat 2013 et me suis vite sentie très attirée par le monde de la Classe Mini et plus particulièrement par cette aventure de la Mini Transat. Après avoir suivi les courses de la Classe Mini pendant 4 ans, j’ai moi aussi très envie d’aller en découdre sur l’eau ! La chance que j’ai, c’est qu’après avoir aidé Tanguy sur la partie communication de son projet, j’aurai son appui pour la partie technique, n’est-ce-pas Tanguy ?!

Vivre ses rêves

J’ai toujours trouvé que les dictons du type  » il faut vivre ses rêves « ,  » se trouver soi-même » etc étaient un peu cucu la praline… je suis plutôt du style terre à terre et c’est surtout les objectifs concrets qui me parlent. Mais c’était sans compter sur une période de passage à vide en début d’année 2015… période pendant laquelle j’ai remis beaucoup de choses en question ! C’est comme ça que j’ai déménagé en Bretagne, et c’est aussi comme ça que j’ai décidé de me lancer sur mon projet de Mini Transat. Car après avoir gardé en moi cette douce idée de traverser l’Atlantique en solitaire, comme un rêve totalement irréalisable, j’ai décidé de me secouer un peu, et d’accueillir ce brin de folie avec joie !

clarisse cremer