C’est parti pour la transat !

Et voilà ! Cela fait deux ans que j’en parle, deux ans que je m’entraine, que je vous sollicite pour des coups de main, que je vous bassine avec mes courses, mes milles, ma qualification… Deux ans que je profite de chaque minute, même si parfois il y a des moments durs où l’énergie fait défaut, deux ans que je ne pense qu’à ça : prendre le départ de la Mini Transat 2017.
Le grand rendez-vous, c’est demain, littéralement ! A peine plus de 24h avant le coup d’envoi de cette magnifique aventure, je peine à y croire. J’ai bien sur très peur, je n’ai aucune idée de ce qui m’attend, mais je suis aussi formidablement excitée de me dire que ce petit bateau de 6m50 baptisé Pile Poil et décoré des couleurs de mes fidèles partenaires va me mener de l’autre côté de l’Atlantique.
Merci à tous pour votre soutien de chaque instant, je n’ai pas eu le temps de répondre à tout le monde, mais chaque petit message, chaque coup de main est très précieux. C’est le moment de larguer les amarres alors je vous dit : à bientôt !
Clarisse Crémer - Pierre Bouras

Une chouette 4ème place

Pornichet Select : vous avez dit 4ème sur 45 ? 🙂
————————————————————
Si on m’avait dit cela il y a un an je n’y aurais pas cru, mais il faut savoir affronter la réalité : je me suis bel et bien battue en tête de flotte pendant 48 heures ! Pour finalement me faire souffler le podium par un suisse qui passait par là 😉 (Valentin Gautier, skipper Banque du Léman, a tenté un très joli coup sur la fin du parcours qui lui a permis de passer de la 6ème à la 1ère place !) mais c’est pas grave, on retiendra le chemin parcouru sur cette 1ère course en solitaire de la saison, qui lui était plutôt pas mal !

J’ai énormément appris sur cette course qui était à la fois géniale et difficile. Les conditions étaient plutôt clémentes mais avec tout de même des moments de vent plutôt soutenu et des moments de vent très faible pour nous obliger à toujours nous réadapter aux conditions changeantes ! Résultat, des siestes qui ne pouvaient pas durer plus de 10 minutes à chaque fois, sous peine de perdre le rythme et une fatigue bien présente à la fin. Cela m’a valu une jolie quantité d’hallucinations auditives et visuelles pendant la 2ème nuit, mais cela m’a également permis de me rendre compte que je tiens beaucoup mieux la fatigue que l’an dernier. L’expérience paye !
————————————————————

Et bientôt : la Mini en Mai !
Départ mardi 9 mai, ça va swinguer
84 bateaux sur la ligne de départ, cela risque d’être sport, mais c’est exactement le nombre que nous serons pour la Mini Transat, alors j’ai décidé que c’était de bon augure 🙂
Pour les accros de la cartographie, rendez-vous sur Facebook pour que l’on vous transmette le lien.

500 miles en solo, ça commence à faire beaucoup. L’an dernier j’ai passé 4 nuits en mer et 5 journées complètes… ferais-je mieux cette année ? 🙂
En tout cas la boucle est belle et nous fait voir du pays. En violet, le parcours qui sera privilégié, qui nous emmène à la pointe mythique du raz de Sein pour descendre juste en face de l’Estuaire de la Gironde. Eh oui, je voyage moi cette année !

 

Clarisse Crémer - Pierre Bouras

Clarisse Crémer - Pierre Bouras Photographie

Survivre en solo !

48 HEURES EN SOLO SUR L’ATLANTIQUE !

Samedi 30 avril je prendrai le départ de ma première course en solitaire sur Pile-Poil, la « Pornichet Select » ! Mon défi sera de réussir à boucler les 300 milles (550km) de parcours le long des côtes de Bretagne-Sud, de Loire-Atlantique, et de Vendée. Si j’y parviens, j’aurai alors ajouté 300 milles de plus à ma cagnotte de qualification (pour rappel = objectif 1000 milles en course pour la Mini Transat 2017)

Réussir à tenir sur la longueur 
L’historique des abandons sur cette course est très long… Première course en solo de la saison, elle marque un plongeon dans le grand bain pour tous les bizuths comme moi. 48 heures de course c’est à la fois trop long pour ne pas dormir, et trop court pour se créer un rythme. Surtout lorsque le parcours longe autant les côtes (pas mal d’obstacles à éviter = pas hyper sereine pour me reposer (ça rime)).

Essayer de ne pas finir dernière 🙂 
Si mon objectif est de participer à la Mini Transat et pas simplement de traverser l’Atlantique en solo à n’importe quel moment, ce n’est pas pour rien : j’aime la régate et j’adore la compétition sportive ! L’idée de tout donner pour essayer d’aller plus vite que mes petits concurrents me donne des fourmis dans le dos et des papillons dans le ventre… Si aujourd’hui je n’ai pas toutes les cartes en main pour faire figure de concurrent dangereux, je compte bien me bagarrer malgré tout avec ceux qui seront à côté de moi. Avec 44 concurrents au départ, il y aura du monde autour !

Entre excitation totale et effroi mesuré 
Samedi soir, lorsque vous serez tranquillement en train de siroter un petit apéro, je serai en train d’entamer ma 1ère nuit en course en solo. Et dimanche, lorsque vous vous direz  » ce soir je me couche tôt, hier j’ai trop abusé », essayez de vous imaginer en train d’entamer une deuxième nuit sans dormir ou presque 🙂 Vous l’aurez compris, ça ne parait pas  évident. Surtout lorsqu’il s’agit de faire en sorte de ne pas terminer dans les cailloux ! Tout mis bout à bout, j’ai à la fois super hâte d’être sur la ligne de départ et super peur de ne pas être à la hauteur… vous avez dit « normale pour une première ? » 😉

 

Mini Transat 2017 - Pile Poil - 902 - Pogo 3

J-12 avant la 1ère course ! Demandez le programme

Mais, en fait, c’est quoi le programme ?

On nous a vu rigoler, bricoler, se balader, filmer, vous proposer d’embarquer… et certains d’entre-vous se demandent un peu finalement ce que je fais et quel est mon programme. Alors, c’est parti, tachons de vous y faire voir plus clair.

L’objectif final ? La Mini Transat 2017 
Quoi ? : une traversée de l’Atlantique en solitaire et en course sur un mini bateau de 6m50 (Pile-Poil en est un très beau spécimen). Chaque édition (tous les 2 ans) rassemble 80 petits fous comme moi.
Quand ? : départ en septembre 2017, arrivée prévue fin novembre 2017
Où ? : La Rochelle/Les Canaries/La Martinique (2 étapes)

Pourquoi faire autant de bruit plus d’un an et demi en avance ?
Parce que l’on a pas le droit de se réveiller un beau matin et de s’inscrire à la Mini Transat ! Il faut respecter tout un process assez strict de qualification EN COURSE et HORS-COURSE.
Dès cette année, je dois courir 1000 milles (1 800km) en course et faire un parcours de qualification hors-course jusqu’en Irlande de 1 000 milles également.
D’avril à septembre, je courrai donc près d’une course par mois en solo ou en double pour me qualifier ! Un vaste programme qui demande d’être au top tout le temps.

A cela s’ajoute des stages obligatoires, comme le stage de survie ! 
Que j’ai brillamment validé il y a 10 jours à l’Ecole Nationale de Voile. Trois jours d’essai des radeaux de survie, des fusées de détresse, et d’apprentissage de la gestion de toutes les situations désagréables qui peuvent nous arriver en mer.  (Désagréable étant un euphémisme, ma maman lit aussi ces newsletters).  Un merci particulier à Mathieu, qui se reconnaitra 😉
Clarisse Crémer - Stage Survie Clarisse Crémer - Stage Survie Clarisse Crémer - Stage Survie
La prochaine échéance ? La LORIENT BSM, une course de 150 milles (300 km) en double
Départ le 9 avril – à suivre en direct grâce à la cartographie ! (mieux qu’un match de foot)
Un peu de stress forcément pour ce premier test de Pile-Poil en conditions réelles, et pas mal de motivation pour cette course en double que je courrai aux côtés d’un bon copain : Nicolas d’Estais, récent finisher de la Mini Transat 2015 ! Mais ce stress là n’est rien comparé à ce qui m’attend fin avril : 300 milles en solo au départ de Pornichet.  Deux nuits en mer en solo le long des côtes ? Trop fastoche ! 🙂